Ecouter l'article

Depuis l’année 2009, il n’a jamais été aussi simple d’ouvrir une entreprise en France. En effet, grâce au statut d’auto-entrepreneur, désormais appelé micro-entrepreneur, il est possible de créer son entreprise en seulement quelques clics, et sans le moindre euro ! Depuis, la micro-entreprise est devenue un incontournable de notre économie. Si vous lisez ces lignes, peut-être êtes-vous intéressé par le fait de savoir quelles sont les charges à payer, mais aussi quel peut en être le montant. On vous présente cela.

Qu’est-ce qu’une micro-entreprise ?

Avant tout, commençons par le commencement : ce qu’est réellement une micro-entreprise. Si nous devions la définir en quelques mots, nous pourrions dire qu’il s’agit d’un statut qui propose tous les avantages (ou presque) d’une entreprise, sans en avoir les inconvénients. Par exemple, une micro-entreprise est taxée sur son chiffre d’affaires, et non sur ses bénéfices nets. Ce mode de fonctionnement est intéressant, car il offre une gestion simplifiée de l’entreprise : l’entrepreneur n’a pas besoin de faire une comptabilité poussée (juste déclarer ses recettes et tenir un journal de dépenses). De ce fait, la micro-entreprise est accessible à toutes et tous, c’est d’ailleurs l’une de ses grandes forces.

À côté de cela, la micro-entreprise ne peut pas déduire ses dépenses de son chiffre d’affaires. En effet, comme la taxation se fait uniquement sur le chiffre d’affaires, il n’est pas utile de réaliser des opérations de comptabilité pour calculer le bénéfice net. Ainsi, lorsque l’on ouvre une micro-entreprise, il s’avère nécessaire de faire attention aux dépenses de cette dernière : si elles sont trop élevées, elles pourraient étouffer les finances. Enfin, la TVA est exemptée (sur la première moitié du chiffre d’affaires total), et des seuils de chiffre d’affaires ont été mis en place. En résumé, une micro-entreprise est le statut parfait pour créer un business ou sinon son propre emploi.

Quels sont les revenus et les charges d’une micro-entreprise ?

Quand vous êtes à la tête d’une micro-entreprise, il est nécessaire de payer des charges. Ces dernières servent à financer l’assurance maladie, la retraite ou encore vos droits à la formation. En fonction de l’activité de la micro-entreprise, les charges sont différentes.

Activité de vente de marchandises

Dans le cadre de la vente de marchandises, la micro-entreprise est limitée à un chiffre d’affaires à 91 900 € (pour l’exemption de TVA, sinon, le double avec la TVA au-delà de ce seuil), les revenus de l’entrepreneur sont calculés par rapport à son chiffre d’affaires, avec un abattement à 71 %. Pour illustrer ce nombre, un chiffre d’affaires à hauteur de 60 000 € pour une activité de vente de marchandises donne un revenu net à hauteur de 17 400 €. Enfin, les cotisations sociales d’une telle entreprise sont à 21,20 % depuis le 1ᵉʳ octobre 2022.

Prestations de services commerciales

Du côté des prestations de services, le chiffre d’affaires maximal est fixé à 36 800 € (pour l’exemption de TVA, sinon, le double avec la TVA au-delà de ce seuil). Pour calculer les revenus de l’entrepreneur, l’abattement est fixé à 50 % du chiffre d’affaires. Par exemple, pour un chiffre d’affaires annuel de 30 000 €, le revenu net déclaré sera à hauteur de 15 000 €. Enfin, les cotisations sociales s’élèvent à 21,20 % du chiffre d’affaires.

Activité libérale

Enfin, pour le dernier statut de micro-entreprise qui existe, l’activité libérale donc, le chiffre d’affaires limite est aussi à 36 800 € (pour l’exemption de TVA, sinon, le double avec la TVA au-delà de ce seuil). Afin de connaître les revenus de l’entrepreneur, les services des impôts appliquent un abattement de 34 %. Si une micro-entreprise en activité libérale réalise un chiffre d’affaires annuel à 30 000 €, alors son revenu net déclaré est à 19 800 €. Enfin, les cotisations sociales d’une activité libérale s’élèvent à 21,20 % du chiffre d’affaires.

Existe-t-il d’autres taxes que les charges d’une micro-entreprise ?

Lorsque vous exercerez durant la période d’ouverture de votre micro-entreprise, vous vous apercevrez que d’autres charges pourront vous être facturées :

  • La Cotisation Foncière des Entreprises (ou aussi appelée CFE) : c’est une taxe, plutôt qu’une charge, qui dépendra de votre lieu d’activité. Cette dernière n’est pas facturée la première année. De plus, si votre chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas les 5 000 €, elle peut être annulée.
  • L’impôt sur le revenu : cette taxe est une option. En effet, lorsque vous créez votre micro-entreprise, il n’est pas obligatoire de souscrire au prélèvement de l’impôt sur le revenu. À titre d’information, il varie de 1 à 2,2 % selon l’activité de l’entreprise. Si vous pensez être éligible à l’impôt sur le revenu à la fin d’année, alors nous vous conseillons d’activer cette option.

Nous pourrions aussi parler du droit à la formation, qui ajoute des crédits à votre compte formation, mais le prélèvement de ce droit se fait directement dans vos charges sociales mensuelles ou trimestrielles. Quoi qu’il en soit, le statut de micro-entrepreneur est assez intéressant concernant les charges : faciles à payer, elles ne sont pas un fardeau pour l’entreprise (puisqu’elles dépendent uniquement, ou presque, du chiffre d’affaires).